Archives pour la catégorie Divers

En avant la mobilité douce

Ecolo-Groen sera fortement engagé dans la mobilité douce dans les années à venir ! Comme échevine en charge de la Mobilité et avec notre échevin en charge du Développement durable, Jos Raymenants,nous voulons faire de Saint-Gilles une véritable commune “velo-friendly” qui fasse monter le plus d’habitant.e.s possible sur selle. Mais cela n’est possible qu’en investissant pleinement dans de nouvelles infrastructures. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé, la semaine dernière, de mettre en place 7 nouvelles boxes à vélo pour cette année 2019 

Où? Nous allons rattraper le retard dans le bas de Saint Gilles en placant des boxes à vélo sur la place Bethleem, rue Jean Volders, rue Vanderschrick, rue de la Victoire, à l’Église de Saint-Gilles, avenue du Roi et rue de l’Hôtel des Monnaies. L’emplacement exact est encore à déterminer avec la région.

 Pour la suite en matière de parkings : de nouveaux arceaux, le développement de locaux de quartier sécurisés pour vélos, et de grands parkings vélos sur la place Marie Janson et à côté de la station Horta (plus d’une centaine de places et un atelier de réparation vélos). Ce n’est que le début ! #Ecologroen1060#SaintGillescycliste

Future station de métro Constitution: la commune de Saint-Gilles invite la STIB à revoir sa copie

Les communes de Saint-Gilles et Bruxelles-Ville viennent de remettre un avis critique sur le permis d’urbanisme demandé par la STIB pour le projet de station métro Constitution-Toots et fixent un certain nombre de conditions. C’est que l’impact de ce chantier sur le territoire de la commune de Saint-Gilles est loin d’être anecdotique vu son ampleur tant en termes d’emprise sur les espaces publics que de temps d’exécution des travaux. Un impact aussi sur l’ensemble des activités économiques dans et à proximité du chantier : un marché du Midi déplacé avec plus de 70 maraîchers à qui on va devoir signifier un préavis, le boulevard Jamar en travaux (tranchées ouvertes sur toute sa longueur et le long des façades) pendant plus de trois ans avec des conséquences importantes en termes d’accès non seulement pour les riverains mais également économiques pour les nombreux commerçants, bureaux et l’horeca, sans compter la polyclinique qui s’y trouve.

De manière plus générale, concernant le projet, outre un budget qui a triplé (2 milliards) et 10 ans de retard sur le calendrier initial (on en est aujourd’hui à un métro annoncé pour 2030), les critiques portent sur :

  • La dégradation de la desserte et plus particulièrement des liaisons de Laeken vers le centre et le Sud avec la scission de la ligne 51 et le terminus de la ligne 3 à la Gare du Nord.
  • La suppression également de toute liaison directe entre le Centre et Uccle avec l’imposition d’une correspondance peu confortable à Albert qu’utilisent de nombreux usagers saint-gillois
  • Pas de réelle diminution de l’emprise automobile (on parle de moins d’1%)
  • Le faible report modal du projet signalé dans l’étude d’incidence sur le Métro Nord dont fait partie le chantier Constitution.
  • Le saucissonnage du dossier qui ne prend pas en compte les incertitudes grandissantes quant à la réalisation du métro Nord (calendrier, financement).
  • L’absence d’étude sérieuse d’alternatives basées sur le tram alors que des experts académiques ont formulé des propositions argumentées (Strale et Dobruszkes)
  • La menace sur le maintien des habitants actuels de ce quartier populaire, l’étude d’incidence mentionnant une probable hausse des prix de l’immobilier dans le secteur concerné à l’issue des travaux.

Concernant le chantier, les critiques portent sur

  • L’absence de bilan carbone alors que le charroi nécessaire à l’évacuation des déchets et terres sera d’ampleur
  • L’interruption de la liaison Nord-Midi pendant 3 mois avec absence de desserte de la gare du Midi.
  • La menace évidente sur la pérennité des commerces et sur le maintien des habitants actuels (bd Jamar et Stalingrad), étant donnée l’ampleur et la durée du chantier mais également la suppression d’espaces en sous-sol nécessaires à l’exploitation de certains commerces.
  • Les perturbations et report de la circulation automobiles pendant plusieurs années.
  • Les risques pour la stabilité du Palais du Midi, édifice particulièrement sensible à d’éventuelles déformations, sa protection de part et d’autre du tunnel n’étant pas assurée au même niveau que les parties en zone de chantier.

Et la suite ?

Certain.es d’entre-vous se demandent sans doute, depuis l’accord sur la future majorité intervenu ce 19 octobre, quelle est la suite du programme. Voici quelques infos. 

D’abord, la future composition du conseil communal : 17 sièges pour la liste du Bourgmestre, 11 sièges pour Ecolo-Groen, 4 sièges pour le PTB et 3 sièges pour le MR (résultats électoraux par liste par ici : http://bru2018.brussels/fr/results/municipalities/6083/lists/31.html)

Ce qui donne 28 sièges sur 35 pour la majorité PS-Ecolo-Groen, une majorité plus que confortable.

Nos échevin.es

Nous avons obtenu 3 échevinats dont voici les compétences :

Catherine Morenville
1ère échevine Ecolo
Mobilité-stationnement
Voiries-espaces verts
Espaces publics
Urbanisme
Egalité des chances

Mohssin El Ghabri
Echevin Ecolo
Culture
Développement économique
Bien-être animal

Jos Raymenants
Echevin Groen
Affaires néerlandophones
Développement durable
Energie
Propriétés communales

Pour les échevin.es côté PS, le casting n’est pas encore connu.

L’accord de majorité

Nous avons débuté ce 6 novembre les négociations sur l’accord de majorité qui constituera le socle des prochains 6 ans de législature. Elles se poursuivront durant 15 jours.

Quand est-ce qu’on commence ?

Les nouvelles conseillères communales et nouveaux conseillers communaux presteront serment, tout comme les nouvelles échevines et nouveaux échevins, ce lundi 3 décembre à 20h00. Dés le lendemain, nos échevin.es prendront leur fonction. Lors de ce conseil communal, l’accord de majorité sera dévoilé et également diffusé sur le site de la commune.

La séance est publique et se déroulera dans la salle du conseil communal de l’Hôtel de ville. Après quasi 70 ans de coalitions social-libérales à Saint-Gilles, l’instant sera historique, venez fêtez cela avec nous !

La Liste du Bourgmestre et Ecolo-Groen s’allient pour constituer une majorité progressiste pour Saint-Gilles.

Les Saint-Gilloises et les Saint-Gillois se sont prononcés pour une majorité progressiste, en faisant de la Liste du Bourgmestre et d’Ecolo-Groen les deux premières formations politiques de la commune. Avec 28 sièges sur 35, nos deux groupes formeront ainsi une large majorité au Conseil communal.

Notre nouvelle majorité consolidera les politiques progressistes qui ont montré leur efficacité ces dernières années, tout en impulsant de nouveaux projets sociaux, environnementaux, de qualité de vie, citoyens et de vivre-ensemble en faveur de Saint-Gilles et de tous ses habitants.

Dans les prochaines semaines, la Liste du Bourgmestre et Ecolo-Groen s’engageront dans la concrétisation d’un accord de majorité.

Saint-Gilles, commune hospitalière !

Saint-Gilles est devenue commune hospitalière ! Vote à l’unanimité de la motion ce 21 décembre 2017 ! Même si la motion signée et votée par tous les groupes (y compris le MR !) est le fruit d’un compromis, il s’agit d’une belle victoire. Un texte sur lequel on va pouvoir s’appuyer pour contrôler sa mise en oeuvre et interpeller le cas échéant. Pour rappel, l’opération « Communes hospitalières » a pour objectif de pousser les autorités communales à s’engager, dans la perspective des élections de 2018, en faveur des demandeurs d’asile, des sans-papiers et des migrants. Concrètement, une commune hospitalière s’engage sur deux aspects : renforcer les liens entre les migrants et la population locale, et améliorer l’accueil des migrants. Les demandeurs d’asile, donc, mais aussi les autres personnes en situation parfois plus précaire, comme les sans-papiers.

Voici mon intervention au nom du groupe Ecolo-Groen à la suite de l’interpellation citoyenne ce 30 novembre au conseil communal :

Je voudrais tout d’abord, au nom de mon groupe, vous dire un énorme merci. Merci de vous mobiliser, ce soir, mais aussi lors des moments de préparation pour cette interpellation et dans votre engagement, au quotidien, à chacune et chacun auprès des migrants.

Cette opération « Communes hospitalières » et aussi l’extraordinaire élan de solidarité que les sans-papiers du Parc Maximilien ont suscité démontrent la dichotomie entre une certaine classe politique qui jette de l’huile sur le feu en usant et abusant de petites phrases populistes et une mobilisation citoyenne spontanée qui va à rebours des sentiments colportés par certains sur les réseaux sociaux ou dans les commentaires sous certains articles.

Quand des citoyens se mobilisent pour défendre cette cause altruiste qui est de rendre notre Commune hospitalière, cela nous pousse nous, politiques, à nous positionner et à utiliser nos compétences, certes locales mais néanmoins importantes, pour soutenir les migrants.
Grâce à cette dynamique lancée par des femmes et des hommes, Saint-Gilles va pouvoir améliorer ses procédures pour rendre ses services plus accessibles et plus accueillants pour les migrants. Nous sommes en effet convaincus que le niveau communal permet de mener des politiques engagées et peut constituer un îlot de résistance à notre échelle aux effets des décisions injustes du gouvernement fédéral.

Cette sensibilisation citoyenne du politique doit percoler pour rassembler toutes celles et tous ceux qui n’acceptent pas la politique migratoire meurtrière de la Belgique et de l’Europe. Celle qui nous rend responsables des risques encourus par ces jeunes, ces hommes et ces femmes, des morts en méditerranée et des résurgences de l’esclavage.

A l’heure, où on laisse à leur sort à Bruxelles des centaines de sans-papiers qui sans la mobilisation citoyenne n’aurait aucun toit pour s’abriter, à l’heure où le gouvernement fédéral souhaite rouvrir des centres fermés pour les familles, contrôle les gsm et ordinateurs des réfugiés, expulse des réfugiés soudanais, fixe des quotas d’arrestation, entretient un climat de suspicion, où les communes se renvoient la balle pour savoir qui va pouvoir ouvrir un bâtiment sur son territoire, laissent opérer des rafles de sans-papiers sur leur territoire, il est réconfortant de pouvoir compter sur votre mobilisation. Vous pouvez dés lors compter sur la nôtre pour porter vos revendications et compter sur notre collaboration pour la rédaction d’une motion « Commune hospitalière ».

Vos demandes sont concrètes et nombreuses. Nous y adhérons et en rajoutons quelques unes. Sans vouloir être exhaustive, je songe par exemple à la distribution par le service des étrangers d’informations sur les bureaux d’accueil pour les primo-arrivants accessibles à Bruxelles, à des séances d’information et de sensibilisation à destination des services communaux en contact avec les migrants ;  à l’organisation régulière via les lieux culturels de la commune d’événements visant à renforcer la sensibilisation sur la thématique des migrations ; mais aussi à l’ouverture d’espaces aux artistes immigrés sans-papiers, via, pourquoi pas, notre parcours d’artistes. Nous pourrions aussi intégrer dans le règlement d’attribution des logements communaux, la possibilité aux personnes sans-titre de séjour de s’inscrire sur la liste d’attente. Nous pourrions renseigner sur le site internet communal un ensemble d’informations permettant aux habitants, qui le souhaitent, de contribuer à accueillir les migrants et les réfugiés, créer en quelque sorte une plate-forme saint-gilloise qui peut aller d’un simple coup de main à une invitation à un repas ou encore un hébergement.

Nous plaidons par ailleurs pour que le conseil communal demande aux autorités belges compétentes et concernées de remplir pleinement leurs obligations européennes en matière de relocalisation et de réinstallation des réfugiés, demande aussi au gouvernement fédéral la mise en place d’un centre d’accueil et d’orientation et se déclare solidaire des communes en Europe ou ailleurs confrontées à un accueil important de réfugiés.

La tendance dans notre pays est, depuis plusieurs années, depuis trop d’années, à l’adoption de mesures qui conditionnent, précarisent et limitent dans le temps le séjour des étrangers, qu’ils soient demandeurs d’asile, réfugiés ou étrangers en séjour régulier. Nous ne voulons pas de cette politique migratoire là et c’est bien cette politique migratoire que nous voulons remettre en question avec vous. Protéger les gens, pas les frontières.

Le texte de l’interpellation du 30 novembre : https://www.communehospitaliere.be/Saint-Gilles

Le texte de la motion adoptée par tous les groupes politiques le 21 décembre : https://www.communehospitaliere.be/IMG/pdf/motion_c_hospitaliere_stgilles_1217_281_29_1_.pdf

Ecolo, 2e force politique à Saint-Gilles, a choisi ses têtes de liste pour 2018

Avec Mohssin El Ghabri, j’emmènerai la liste Ecolo-Groen à Saint-Gilles pour les élections communales 2018, accompagnés par Suzanne Ryvers et Jos Raymenants, et toutes celles et ceux, militants écologistes ou non, qui viendront compléter la liste.

Une nouvelle aventure, un beau défi et une année pour convaincre qu’à Saint-Gilles le moment du renouvellement est venu : celui des visages, des pratiques et des projets. Convaincre que Saint-Gilles peut faire beaucoup mieux et devenir un modèle d’écologie urbaine, d’innovation sociale et de participation citoyenne. Une commune où il fait bon vivre, où chacun-e a sa place, quelles que soient sa situation sociale et ses origines. Une commune où la politique se fait avec les gens, et non pas (au mieux) pour eux.

Pour réaliser ce beau projet progressiste, nous aurons besoin de toutes celles et ceux qui s’y reconnaissent et qui voudront bien écrire avec nous cette nouvelle page pour Saint-Gilles.

Passez le mot

Cantines scolaires : tapis rouge aux multinationales agro-alimentaires ?

Le conseil communal a voté hier le nouveau cahier des charges pour les cantines scolaires (majorité PS-MR : pour, Ecolo-Groen : contre, CDH : abstention). L’en jeu était de taille, puisqu’on passe d’un contrat annuel, aujourd’hui avec Sodexo, à un contrat pour 3 ans. Les cantines scolaires à Saint-Gilles, c’est 380.000 euros par an, 12.000 soupes et 54.000 repas pour 7 écoles communales.

Cantine scolaireAlors oui, le nouveau cahier des charges améliore les choses. On passe de 15 % à 20 % du montant financier pour les aliments bio (compliqué à vérifier dans les faits) et à 1 jour par semaine végétarien (mais dans le même temps, le grammage de viande global est augmenté, allez comprendre la logique!). Il est bien demandé de privilégier les circuits courts et de bannir les OGM. Des petits pas vers une alimentation plus durable, mais qui ne font pas encore de Saint-Gilles, une commune exemplaire en la matière, loin de là. Et qui ne permet malheureusement pas d’échapper à l’ogre du secteur : la multinationale Sodexo.

Il y avait moyen d’aller beaucoup plus loin. Et les exemples de bonnes pratiques ne manquent pas. Plusieurs communes bruxelloises, comme Schaerbeek, Forest, Watermael-Boisfort ou Ixelles l’ont bien compris. Watermael-Boisfort, par exemple, exige que 30 % des critères d’attribution du marché des cantines soient liés à l’alimentation durable (bio, circuit court, saisonnalité, commerce équitable, labels de qualité pour la viande porcine, la viande bovine, la volaille et le jambon), le tout avec des clauses sociales bien plus exigeantes qu’à Saint-Gilles (elles font 5 lignes dans le cahier des charges saint-gillois), un comité des menus chargé de goûter et vérifier la qualité des menus tous les 3 mois et une politique des prix qui permet d’échapper au « quasi monopole de Sodexo ».

Une alimentation de qualité , pas plus chère pour les parents

A Saint-Gilles, les prix payés au fournisseur sont imposés dans le cahier des charges. Ils ont été légèrement augmentés, un peu plus de 5% . Ils restent néanmoins très bas à tel point, qu’il est permis de se questionner sur la possibilité qu’un autre fournisseur qu’une multinationale comme Sodexo, capable de faire pression sur les producteurs vu son poids, puisse remettre prix… A titre de comparaison : un repas pour les primaires avec la soupe coûtera à Saint-Gilles 3,20 euros. A Watermael-Boisfort : 3,45 euros, soit 25 cents de différence avec un cahier des charges beaucoup plus exigeant du côté de W-B… Watermael-Boisfort a en outre décidé de ne faire payer aux parents que 2,75 euros, soit 25 cents de moins que Saint-Gilles. La différence entre prix payé au fournisseur et prix payé par les parents étant prise en charge par la commune. Cela permet d’échapper à des multinationales agro-alimentaires tout en gardant un système financièrement accessible aux parents. Il s’agit d’un choix politique !

Ecolo-Groen pense que rendre accessible une alimentation saine, de qualité et durable pour les enfants de la commune doit être une priorité politique. Ce n’est manifestement pas (encore?) celle de la commune de Saint-Gilles.

Couture truck : l’envers du décor

Couture truck3Il y a quelques jours était inauguré le Couture truck saint-gillois, une idée a priori sympa et originale de notre échevin de l’Emploi, Thierry Van Campenhout, abondamment relayée par la presse régionale. Cet atelier couture mobile, projet d’économie sociale, est censé former et créer de l’emploi. Sauf que… en termes d’emploi, un seul poste est véritablement au rendez-vous, c’est celui de la couturière encadrante, les deux autres couturières sont sous contrat « article 60 »1, et encore, il n’y en a qu’une pour le moment. On a donc un projet d’insertion socioprofessionnelle qui génère un emploi temps plein et un turn over d’ « article 60 », le tout pour la bagatelle de 270.000 € répartis sur trois ans, couvrant les salaires, l’achat du camion, son aménagement, la com’ importante et le matériel de couture. Ces subsides sont octroyés dans le cadre du volet insertion socioprofessionnelle du contrat de quartier Parvis-Morichar. Reconnaissons que cela fait un peu cher l’emploi créé ! D’autant qu’aucune étude d’impact sur la quinzaine de couturiers saint-gillois existants n’a été effectuée et qu’il n’est pas absurde de penser que le Couture truck entre en concurrence directe avec ceux-ci.

Couture truck5Un camion ouvert à tous les vents

Si on peut s’interroger sur le coût-résultat en matière d’insertion d’un tel projet financé dans le cadre du contrat de quartier, il est un autre volet qui pose question, c’est celui des conditions de travail de ces couturières. Le Couture truck, installé 5 jours par semaine sur le marché actuellement situé Carré Moscou, est en effet ouvert à tous les vents. Le chauffage est clairement insuffisant, poussant les couturières, au vu des conditions météo, à devoir fermer la camionnette et les clients à passer par la porte de derrière. Le travail de couture étant par essence immobile, elles sont donc assises pendant plusieurs heures derrière leur machine à coudre avec les doigts gelés, des sièges pas adaptés à la table de travail et un éclairage insuffisant. Sans compter qu’aucune des couturières n’est en capacité de conduire le camion, et que c’est donc la débrouille pour amener le camion chaque jour au marché.

Couture truck4Interrogé par le groupe Ecolo-Groen sur ce projet lors du dernier conseil communal, les réponses de l’échevin ne furent guère convaincantes. La commune devra démontrer dans les prochaines semaines que le Couture truck saint-gillois est autre chose qu’un grand projet de com’ financé sur les deniers du contrat de quartier. Il conviendra en outre de garantir des conditions de travail acceptables pour les couturières. Nous y veillerons.

1. L’ « article 60 » est un article de la loi organique des CPAS qui permet de mettre à l’emploi les bénéficiaires, soit en interne, soit en les mettant à la disposition d’autres services publics, d’asbl ou d’entreprises, durant le temps nécessaire pour avoir droit aux allocations de chômage.

Cantine scolaire : le Collège refuse le bio et se justifie avec Alep !

Hallucinantes ! C’est sans doute ce qui résume le mieux les réponses reçues de l’échevin de l’Enseignement, Alain Hutchinson (PS), que j’interpellais au dernier conseil communal, sur le cahier des charges des cantines scolaires à Saint-Gilles. Avec le groupe Ecolo-Groen, je demandais d’introduire des critères plus durables que les critères actuels dans ce cahier de charge : augmentation de la part d’aliments bio (15 % actuellement), mais aussi locaux et de saison, interdiction des OGM, pesticides, additifs, diminution du grammage de viande et l’introduction d’un jour par semaine végétarien (veggie day).

Et là, l’Echevin s’est lancé dans un pathétique mini spectacle… Et de nous amener deux caisses de fruits et légumes, l’une bio et peu remplie à 25 euros et une caisse de légumes et fruits non bio à 17 euros et débordante (photo). Oubliant au passage, mais c’est sans doute un détail pour lui, de notifier sur les panneaux qu’il avait placé sur les caisses le contenu des produits en pesticides et autres résidus chimiques, eau ajoutée, etc.

caissse-fruits-et-legumesEh bien non, monsieur l’échevin, augmenter la part de bio, de local et de saison dans l’alimentation des cantines n’augmente pas les prix des repas scolaires ! Manifestement, vous êtes très mal renseigné sur ce qui se fait à l’extérieur et vous faites fi des nombreux exemples de communes et administrations qui ont modifié leur cahier des charges en ce sens, comme Forest ou Ixelles. Et si elles ne sont pas toutes nécessairement passées au 100 % bio, elles ont grandement amélioré les critères en ce sens, sans augmenter les prix pour les parents. A Saint-Gilles, on en reste donc à un très modeste 15 % de produits bio dans les cantines. Et l’argument de l’augmentation du coût est faux et non avenu, car rien qu’en diminuant la quantité de viande quotidienne et en instaurant un jour végétarien par semaine, les économies sont substantielles et on équilibre les coûts, tout en améliorant la santé.

Mais M. Hutchinson, manifestement peu conscient du ridicule de sa démonstration, ne s’est pas arrêté en si bon chemin, et a poursuivi en nous expliquant qu’acheter bio et local, c’était mettre à mal l’agriculture africaine parce qu’ils ne pouvaient plus exporter leur production chez nous (sic) ! Et de conclure la démonstration, avec un argument, qui nous a tous laissé sans voix, en nous demandant si, à la place de se soucier de l’alimentation bio dans les cantines scolaires, on se souciait des enfants d’Alep ?… (resic) Bref, chers parents saint-gillois, avec une argumentation aussi ringarde qu’idiote, vous n’êtes pas prêts d’obtenir de vraies cantines durables dans les écoles communales saint-gilloises et la voie royale reste ouverte pour les multinationales de l’alimentation jusque dans les assiettes de vos enfants.

Merci !

Petite dédicace de Grrreeny, petit tigre Ecolo et un des personnages de BD préférés de mes enfants…

Greeny