Archives pour la catégorie Divers

Formations au vélo

À Bruxelles ces 5 dernières années, le nombre de cyclistes a doublé. Depuis le confinement et grâce à la diminution du trafic automobile, de plus en plus d’habitants optent pour le vélo comme moyen de déplacement.

Si en mai l’événement Vollenbike organisé chaque année par le service Développement durable n’a pas pu se tenir en raison de la crise sanitaire, nous avons néanmoins décidé de donner un coup de pouce à tous les (futurs) cyclistes. La commune de Saint-Gilles organise ainsi 12 ateliers-vélo durant tout le mois de juin, en partenariat avec ProVelo et Bruxelles Mobilité. La première formation a eu lieu début juin en présence de Jos Raymenants, échevin du Développement durable, et de notre ministre de la mobilité, Elke Van den Brandt.

Concrètement, il s’agit de 3 ateliers différents: un pour les adultes désireux d’apprendre à rouler, un pour apprendre aux parents à se sentir à l’aise pour rouler en rue avec leurs enfants et un dernier pour apprendre à prendre sa place dans le trafic. Durant les formations, les cyclistes peuvent découvrir et profiter des nouvelles rues cyclables et zones partagées mises en place.

Stop aux féminicides ! La commune de Saint-Gilles s’inscrit dans la lutte contre les violences faites aux femmes

À l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, une installation d’art public éphémère se déroulera sur les marches de l’hôtel de ville de Saint-Gilles ce lundi 25 novembre de 8h30 à 22h. Cette initiative complète les nombreux projets déjà mis en place par la commune et le CPAS en la matière.

Cette installation consiste à exposer plus de 230 chaussures de femmes de couleur rouge déposées sur les marches de l’hôtel de ville afin de symboliser la violence que subissent les femmes au quotidien. Cette installation a déjà eu lieu à Koekelberg en avril dernier, qui a prêté une partie des chaussures et se déroulera également ce 25 novembre à la place Jourdan à Etterbeek.

« En 2018, la zone de police Midi a enregistré 921 plaintes de femmes pour violences à leur encontre. Ces chiffres sont affligeants et plus qu’interpellants. Via cette installation puissante et touchante, la commune de Saint-Gilles veut envoyer un message fort de solidarité aux femmes qui sont victimes de toutes sortes de violences et de discriminations » précise Catherine Morenville, échevine de l’Egalité des chances et des Droits des femmes à Saint-Gilles.

L’installation fait directement référence à l’œuvre de l’artiste Elina Chauvet réalisée en 2009 au Mexique. Elle visait à dénoncer les féminicides suite au décès de sa sœur, tuée par les coups de son mari. Ces chaussures rouges sont devenues un symbole international de l’engagement contre les violences faites aux femmes.

Pourquoi des chaussures rouges ? Les chaussures sont souvent les seuls éléments retrouvés après une agression et symbolisent ainsi le vide créé par l’absence des victimes. De plus, la diversité du type de chaussures représente la diversité des femmes victimes de violence. Enfin, la couleur rouge symbolise le sang versé de ces femmes disparues.

L’installation sera accompagnée des chiffres de l’année écoulée : 37 femmes victimes de féminicides en 2018 sans compter tous ceux qui ne sont pas connus et dénoncés ! Cela signifie qu’en Belgique un homme a tué une femme tous les 10 jours. 

Parallèlement aux nombreuses initiatives organisées par la commune pour lutter contre les violences faites aux femmes, le service égalité des chances et droit des femmes a également décidé d’organiser des formations sur le sexisme et le harcèlement de rue au sein du personnel communal en 2020.

Violences conjugales et intrafamiliales, lutte contre les violences faites aux femmes : où en est-on à Saint-Gilles ?

Depuis 2001, la commune accueille les Saint-Gilloises victimes de violences conjugales et familiales. A l’époque, un premier appartement a été mis à disposition par la Régie foncière. En 2011, la commune a répondu à l’appel à projet régional relatif aux collaborations intercommunales en la matière et a été désignée comme commune pilote. Les deux échevines en charge des violences conjugales et du logement, Yasmina Nekhoul et Cathy Marcus, ont travaillé de concert pour accroître le nombre de logements disponibles adaptés. La commune dispose aujourd’hui, grâce à deux maisons communautaires supplémentaires, d’une capacité de 16 lits pour accueillir ces femmes. Ce programme est encadré par une conseillère conjugale et familiale et une assistante sociale, attachées au service Santé publique et au service social de la commune. Le service communal chargé de cette compétence et son réseau ont également étendu leur champ d’action en collaborant étroitement avec le centre de prévention des violences conjugales et familiales, le service des Affaires sociales, le CPAS et la police. La Régie foncière a également mis à disposition de l’asbl SOS Viol un bâtiment adapté aux besoins de l’association.

Actuellement un travail est mené sur la problématique des violences faites aux femmes migrantes. 

Accompagnement du CPAS

Soutenu par sa présidente Myriem Amrani, le CPAS s’investit au quotidien contre les violences faites aux femmes et s’attache à aider, accompagner et orienter au mieux les victimes de violences, que celles-ci soient morales, physiques, psychologiques ou encore sexuelles. Dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le CPAS a organisé plusieurs actions de sensibilisation et de formation à destination de son public et de ses travailleurs sociaux. Les bénéficiaires ont été invités à participer à une projection-débat du court-métrage Fred et Marie autour de la violence conjugale. Ce fut l’occasion d’échanger et de rencontrer des services saint-gillois spécialisés dans ces questions (CFBI, Serpentine et Service Justice de proximité). De plus, l’asbl Wendo a permis à 20 personnes de s’initier à l’auto-défense (verbale et physique, en douceur !). L’après- midi fut destiné à l’information des travailleurs sociaux par la rencontre de professionnels, pour mieux comprendre leurs pratiques et parfaire les collaborations en cours et à venir. 

Le conseil communal de Saint-Gilles, mais kesako ?

Découvrez ci-dessous les rouages et le fonctionnement du conseil communal de Saint-Gilles. Comment est-il composé ? Quel est son rôle ? Comment et quand se réunit-il ?… Qu’en est-il du prochain conseil citoyen ? Capsule par ici : 

https://stgilles.brussels/comprendre-ma-commune/ 

Il s’agit du 1er épisode de 4 capsules qui vous expliquent :
✅ le conseil communal
✅ le budget communal
✅ les facilités qui vous feront gagner du temps au service Etat civil/Population
✅ les différences entre voiries communales et régionales

Le prochain conseil communal se déroulera ce 28 novembre à 20h à l’hôtel de ville et est ouvert au public.

A vélo, être vu, c’est l’essentiel !

A vélo, être vu, c’est essentiel ! Pourtant, de nombreux cyclistes circulent encore sans éclairage malgré la pénombre, se mettant inutilement en danger. C’est pourquoi cette année encore le Gracq, la commune de Saint-Gilles et Bxl Mobilité ont distribué des kits d’éclairage et un petit-déjeuner aux cyclistes. En cette fin d’année, les journées raccourcissent, pensez à sortir éclairés ! #bebrightusealight

Trois nouveaux pavés de la mémoire

Cérémonies pleines d’émotion cet 11 octobre pour la pose de 3 pavés de la mémoire en présence de deux classes de 5e de l’athénée Victor Horta qui avaient pour l’occasion rédigé un magnifique texte et rappelé aux victimes chacun.e dans les 12 langues de leurs classes qu’on ne les oubliait pas. Les pavés de la mémoire sont ces pavés métalliques dont chacun porte le nom d’une victime du nazisme et est scellé devant l’immeuble où vivait cette dernière avant son assassinat. Il en existe déjà 45 à Saint-Gilles. Sur les trois pavés posés aujourd’hui, on pouvait lire :
– ICI HABITAIT KULA ZYLBERBERG-BRUTMANN
NEE 1887 POLOGNE
ARRETEE ET DETENUE
MALINES 16.09.1942
DEPORTEE 26.09.1942
AUSCHWITZ
ASSASSINEE
Rue Joseph Claes 103

– ICI HABITAIT
ABRAHAM EFIRA
NE 1904 FRANCE
ARRETE 30.6.1944
DETENU MALINES
DEPORTE 1944
AUSCHWITZ
ASSASSINE
rue de la Victoire, 88

– ICI HABITAIT
DAVID NISSIM SEPHIHA
NE 1890 TURQUIE
ARRETE 21.10.1943
DETENU MALINES
DEPORTE 1943 
BUCHENWALD
MARCHE DE LA MORT
DACHAU
ASSASSINE 19.5.1945
rue Théodore Verhaegen, 126

Saint Gilles dit non au projet résidentiel et commercial sur le site du Brico

La Commission de concertation unanime et le Collège de Saint-Gilles ont rendu un avis défavorable sur la demande de permis d’urbanisme pour la transformation du site du Brico chaussée de Charleroi en vaste complexe résidentiel et commercial. L’avis de la commission de concertation par ici : http://stgilles.brussels/…/up…/2019/10/Avis-CC-FD2019-14.pdf

Saint-Gilles sélectionnée par le fonds “Bikes in Brussels”

Youpie, la Commune de Saint-Gilles a été sélectionnée par le fonds “Bikes in Brussels” !
Au programme : 20 nouvelles rues cyclables, une “vélotheek”, des formations vélo, de nouveaux aménagements, une signalisation adaptée et de nouveaux arceaux.

Pour info: le “Fonds Bikes in Brussels” abrité par la Fondation Roi Baudouin a vu le jour en 2018 pour favoriser l’essor et l’utilisation du vélo à Bruxelles. Il accorde un soutien à des initiatives d’associations, de pouvoirs publics ou de partenaires publics et privés qui encouragent l’usage du vélo en améliorant les infrastructures ou en mettant du matériel à disposition.

La première rue scolaire de Saint-Gilles

👶 🧒 🚶‍♂️ 🚲 🛴 Première rue scolaire inaugurée ce 30 septembre rue de la Source, où se trouve l’école De Bron. Concrètement, la rue scolaire consiste à fermer la circulation au début et à la fin des cours pendant 20 minutes. L’intégralité de la voirie est donc réservée seulement aux piétons et aux cyclistes, seuls les habitants de la rue peuvent sortir en voiture et les véhicules d’urgence peuvent circuler. De cette manière, enfants, parents et enseignants peuvent se déplacer et arriver et sortir de l’école de manière sécurisée, saine et agréable aux abords de l’école. Merci à toute l’équipe de l’école De Bron, aux parents, aux habitants, à nos « gardiens de la paix » communaux, à Elke Van Den Brandt, ministre de la Mobilité à celles et ceux qui ont œuvré à ce premier test !

Objectifs :

  • améliorer la qualité de l’air aux abords de l’école
  • décourager le trafic de transit
  • garantir une sécurité maximale aux parents et enfants sur le chemin de l’école
  • créer un cadre convivial favorisant les contacts sociaux
  • encourager les parents et les enfants à adopter des modes de déplacement actifs (marche à pied, vélo, trottinette etc.), meilleurs pour la santé et favorisant la faculté de concentration en classe.

Redonner une visibilité à Marie Janson !

Carré Moscou, Carré Hôtel des Monnaies, mais qui sait donc que cette place bordée par les rues Jourdan, de l’Hôtel des Monnaies de Moscou et de la Victoire, juste-au-dessus du Parvis, s’appelle en réalité place Marie Janson ? Aucune plaque indiquant le nom de la place ! Afin de remédier à cette invisibilisation des femmes dans l’espace public et de celle qui fut la première femme politique belge saint-gilloise à devenir sénatrice, j’ai demandé à ce qu’on pose de plaques à son nom aux entrées de la place. Elles ont été inaugurées ce dimanche 29 septembre. Une inauguration qui s’est inscrite dans le cadre de la clôture des premières journées du Matrimoine à Bruxelles.

Voici le texte de mon intervention lors de l’inauguration :

« Bonjour à toutes et tous !

Je voudrais d’abord chaleureusement remercier toutes celles et ceux qui se sont déplacé.e.s malgré la météo pour cette inauguration qui se déroule dans le cadre des journées du matrimoine organisée par l’asbl l’Ilôt-Lutte contre le sans-abrisme et la plate-forme « L’architecture qui dégenre ». Il était en effet temps qu’elles existent ces journées du matrimoine et je suis particulièrement heureuse que nous ayons pu soutenir leur première édition à Bxl et qu’elles se clôturent aujourd’hui à Saint-Gilles ! Ariane Dierickx Petit, directrice de l’Ilôt, et Apolline Vranken Vrancken, à l’initiative de ces journées, vous en toucheront un p’tit mot tout à l’heure. 

Je voulais commencer cette inauguration en vous posant une question : à votre avis combien, en pourcentage, de rues à Bxl portent un nom de femmes ? Qui peut répondre ?

4 % ! A Saint-Gilles, 43 % des noms de rues, places, squares sont donnés à des hommes et 2 % seulement à des femmes, le reste étant des noms de lieux ou autres. Ce qui donne une répartition par genre de 96% pour les hommes et 4% pour les femmes. Dans les faits, il y a 3 noms de rues attribués à des femmes : 2 noms de princesses (Louise et Clémentine) et la place Marie Janson qui n’avait jusqu’à aujourd’hui aucune plaque de rue permettant de le savoir. C’est assez consternant, même si on sait qu’il s’agit là d’un héritage d’une époque où on invisibilisait les femmes, il n’y a évidemment pas que 4 % de femmes qui ont marqué l’histoire de la pensée ou l’histoire politique d’une nation ou d’une ville ou l’histoire tout court de notre commune. Les femmes sont invisibilisées, sont « silenciées » partout où on produit de la parole (en politique, dans les médias) et où on produit de l’inconscient collectif de la société. Or, il ne peut pas y avoir de société juste, si toutes les représentations collectives inconscientes qu’on a sont faites en oubliant la moitié de l’humanité.

On doit réparer cet inconscient, pas le brutaliser. La résilience passe déjà par la réhabilitation publique des femmes influentes qui ont marqué leur temps et leurs successeur.se.s, mais qui sont pourtant tombées dans l’oubli. Des femmes qui n’apparaissent ni dans les livres d’Histoire ni dans les musées ni sur la façade des monuments. Des femmes spoliées, délégitimées. Qui connaît l’existence et le travail de la première femme réalisatrice, Alice Guy-Blaché dont le travail admirable inspira ses pairs ? Qui connait les noms des femmes qui influencèrent Kandinsky, Freud et théorisèrent avant eux ce qui les rendit célèbres ? Qui connait l’histoire de la sœur de Mozart, brimée dans son talent ? Qui n’assimile pas Camille Claudel à Rodin et ne retient pas en premier lieu sa passion amoureuse, sa fragilité au lieu de la puissance de son art ? Il faut s’attacher à réhabiliter les grandes femmes oubliées de l’Histoire. S’y atteler les trois cent soixante-cinq jours de l’année. Alors, seulement nous arriverons à déconstruire les stéréotypes et à renforcer la capacité d’émancipation des femmes contemporaines. Permettons à celles à venir de s’emparer du flambeau.

Plus qu’un acte symbolique, l’attribution des noms de rues, de places, d’écoles, de crèches, de salles est une décision politique. Ce marquage symbolique de l’environnement urbain constitue en réalité un grand livre commémoratif qui influence l’identité des habitants et habitantes et perpétue les stéréotypes sexistes. Place Morichar, rue Cluysenaar, place Van Meenen, rue Theodor Verhaegen, avenue Ducpétiaux, je peux encore vous en citer des dizaines comme cela à Saint-Gilles : les noms de rue dans notre commune accordent une place privilègiée aux hommes et évitent consciencieusement les figures féminines. Pourtant, elles existent bel et bien. 

Qui connaît Clara Impens, plus connue sous son nom de scène, Clara Clairbert ? Née rue de Lausanne, soprano, grande chanteuse lyrique belge du XXe siècle. Authentique diva, figure de proue du théâtre de la Monnaie de 1924 à 1953, elle fit de nombreuses tournées dans les capitales européennes ainsi qu’aux Etats-Unis. On dit que c’est elle qui a inspiré à Hergé le personnage de la Castafiore. Qui connaît Irène Hamoir, poétesse et romancière saint-gilloise, figure féminine centrale du mouvement surréaliste belge ? Qui connaît Sofia Poznanska, immigrée juive d’origine polonaise, résistante, membre du réseau communiste L’Orchestre Rouge ? Arrêtée à Etterbeek, elle fut enfermée à la prison de Saint-Gilles et torturée. Elle ne parla pas et finit par se pendre dans sa cellule le le 28 septembre 1942. Et on pourrait encore, ainsi, allonger la liste.

Ce déséquilibre de représentation genré relève de l’hégémonie masculine qui règne dans tous les espaces publics. Les rues, les places, les parcs, l’architecture et l’ensemble de la ville sont conçus par des hommes et pour des hommes. L’invisibilisation des femmes fait partie d’un ensemble plus large d’actes comme le harcèlement et les insultes sexistes dont sont victimes majoritairement les femmes et les minorités dans la rue. Ils rendent l’espace public hostile à certaines catégories de personnes. Repenser l’appellation des voiries doit s’accompagner d’autres mesures pour redonner aux femmes et aux personnes queers un sentiment d’appartenance et de bien-être dans l’espace commun. Lutter contre cette invisibilisation, c’est le combat de la collective « Noms Peut-être » dont je voudrais saluer ici les actions clandestines dans l’espace public et l’aiguillon qu’elles représentent pour nous, femmes et hommes politiques. 

Nous nous sommes engagé.e.s à travers notre accord de majorité à faire en sorte que les projets communaux d’aménagement urbain prennent en considération la sécurité, l’accessibilité et les besoins de toutes et tous. Et puis ce 26 septembre, nous nous sommes également engagé.e.s à travers une motion déposée par Agnès Vermeiren, conseillère communale Ecolo, et Lesia Radelicki, conseillère communale socialiste, à entre autres (parce que la motion va bien au-delà) attribuer dorénavant des noms de femmes à des lieux, espaces (petite place, école, lieu culturel, sportif, parc, arbres, …) non encore nommés et de proposer un plan d’action à ce sujet.

L’inauguration des plaques de cette place constitue un premier pas dans cette direction. Il était plus que temps de réhabiliter Marie Janson. Car si on connaît le Carré Moscou, le Carré Monnaies, qui sait que cette place où nous nous trouvons actuellement s’appelle en fait Place Marie Janson ? Même Google map, jusqu’il y a peu, nous avons heureusement pu modifier, ignorait l’appellation officielle, alors que la place a reçu cette dénomination officielle en 2004. C’est comme je vous le disais en introduction pourtant l’une des trois seules rues ou place à Saint-Gilles portant le nom d’une femme ! 

Alors je vais évidemment en venir à Marie Janson, c’est elle que nous célébrons aujourd’hui. Née en 1873 à Saint-Gilles à la rue Defacqz, elle est élevée dans un milieu bourgeois et intellectuel. Après la Première Guerre mondiale, durant laquelle elle est très active principalement auprès des familles défavorisées, elle rejoint le Parti Ouvrier Belge (POB), ancêtre du Parti socialiste, avec son fils. Elue au conseil communal de Saint-Gilles en 1921, elle est choisie par l’exécutif (Emile Vandervelde) du Parti ouvrier belge, pour devenir la même année sénatrice cooptée, alors que les femmes n’avaient pas encore le droit de vote. Elle restera donc pour toujours la première femme membre du Sénat. Elle s’intéresse principalement à l’enseignement, à l’enfance et à la condition féminine. Elle fondera les Femmes prévoyantes socialistes en 1928. Victoria Videgain, présidente des FPS de Saint-Gilles, nous en dira également un mot juste après.
Tout au long de sa carrière au Sénat, Marie Janson fait preuve d’un travail sérieux, ce qui lui vaut un certain prestige. Ses nombreuses interventions concernent généralement l’enseignement, l’enfance, la condition féminine et l’antialcoolisme. Elle qui a dû attendre 1948 pour pouvoir bénéficier du droit de vote, était déjà l’auteure de plusieurs propositions de loi, spécialement sur : l’assurance maternelle, l’organisation d’un enseignement moyen du degré supérieur pour jeunes filles, le contrat de travail des « gens de maison », une modification de l’œuvre nationale de l’enfance et la création d’une université néerlandophone à Gand.
Elle fut également la première femme à présider une assemblée parlementaire belge, le 11 novembre 1952. 

Elle a de son vivant toujours refusé les distinctions honorifiques. Bien que pionnière du mouvement féminin et symbole de l’émancipation féminine, elle a fait l’objet des préjugés de son époque, définissant la femme en fonction des hommes. Dès lors, lorsqu’elle décède en 1960 à Saint-Gilles, on ne parle plus que de la fille de Paul Janson, la sœur de Paul-Émile Janson, la mère de Paul-Henri Spaak et on rajoutera plus tard la grand-mère d’Antoinette Spaak. Le combat pionnier de la femme politique disparaît. Je suis donc particulièrement fière aujourd’hui de pouvoir la réhabiliter en saluant à la fois sa lutte pour l’émancipation féminine, son combat politique mais également de pouvoir enfin la sortir de l’ombre et la visibiliser en inaugurant les 4 plaques à son nom installées aux entrées de la place. »

Un budget genré !

En route pour un budget communal genré ! La première formation s’est déroulée fin juin avec les échevine.s et les employé.e.s de la Commune. Et les premiers services ont commencé le travail en septembre. Le «genderbudgeting», ce n’est pas automatiquement « donner plus d’argent aux femmes », c’est avant tout un outil utile pour analyser plus finement au sein du budget de notre commune, à qui bénéficie vraiment l’argent dépensé et s’il contribue bien à l’égalité femmes-hommes et le cas échéant, à le réorienter et initier de nouveaux projets plus égalitaires. Work in progress…